Se choisir soi quand on choisit ses outils
Et 4 idées à intégrer pour réduire sa charge mentale durablement !
Comment réduire sa charge mentale en choisissant des outils adaptés pour son organisation au travail ?
Salut cher abonné ! Ca fait longtemps 😅 Pardon pour cette absence. Paraît que c’est pas bien, de ne pas être constant… tant pis que veux-tu, on ne peut pas tout le temps. Et comme un de mes principaux principes c’est quand même l’acceptation de soi, en voilà l’exemple : je n’ai pas écrit depuis plus d’un mois, c’est dommage mais c’est comme ça. Est-ce que tu m’en veux beaucoup ? Je ne pense pas vraiment. Dis-moi sinon !
J’ai aussi un mal fou à me fixer une ligne éditoriale claire et stable. Cela fait aussi partie de la trajectoire de l’entrepreneur·e : se chercher. Je vois bien qu’il y en a qui ont l’air de s’être trouvé·e·s plus vite. Sans doute que je cherche midi à 14h, peut-être. Mais… c’est moi ! Dans ma tête, c’est logique. Pour expliquer, c’est autre chose !
Donc 1️⃣ premier message :
Ne cherche pas la perfection. Elle n’est pas humaine !
Si je n’écris pas systématiquement toutes les semaines, et si mon sujet d’écriture paraît mouvant, au moins, tu sais que ce n’est pas un robot qui écrit.
Donc finalement c’est peut-être pas plus mal.
Et mon idée c’est de t’aider à t’accepter alors… c’est cohérent non ?
🟠 Et sais-tu pourquoi je n’ai pas écrit pendant aussi longtemps ?
J’avais l’impression de ne plus rien avoir à raconter. Ca devenait une obligation, et plus juste écrire parce que j’ai envie, et des choses à te raconter. Pourquoi ? Parce que j’ai douté. J’ai commencé à douter que ce soit le bon endroit pour écrire, la bonne stratégie (oui car j’ai juste un tout petit peu tendance à me disperser… et à passer du temps sur des trucs qui ne sont pas forcément les plus importants du moment), le bon outil…
Sauf que dans la plupart des autres outils, tu écris avec des blocs : un bloc avec le logo, un bloc avec un titre, un bloc avec une image, ah mince, je ne sais pas quelle image prendre, bon, par quoi je vais commencer … Et .. pour gagner du temps, il faut tout préparer d’abord : dans l’idéal, il faudrait que j’aie mon brouillon, exactement l’idée de où je vais d’un bout à l’autre dans ce que j’écris, en gros : faire une rédaction.
Mais du coup dès que j’en suis à “par quoi je vais commencer”, je vois tout le travail à faire pour réunir mes idées, avant d’écrire, et … je ne suis pas en train d’écrire. Alors que l’idée, elle est … insaisissable comme ça, elle continue à émerger pendant que j’écris. C’est donc le chat qui se mord la queue. Pour savoir ce que je vais raconter, il faut que j’écrive, mais le cadre prévu me demande de déjà savoir ce que je veux dire ! Ca ne marche pas.
Même si j’ai un modèle qui est fait : pas moyen. J’écris à la file, j’organise les idées après. Ca ne marche pas bien avec les blocs, il faut toujours tout rebouger, c’est long !! Le temps que je le fasse, je perds le fil de ce que je veux dire, ça n’a plus ni queue ni tête, et, ça reste dans le tiroir virtuel.
Ca revient à une idée pas nouvelle du tout, celle de l’approche ergonomique du travail : d’un côté il y a le prescrit (ce qu’on te dit de faire, voire ce que tu te dis de faire), de l’autre il y a l’activité réelle, la vraie vie. Dans le prescrit de l’entrepreneur·e qui écrit sur les réseaux sociaux, ou sa newsletter, il y a : avoir un beau calendrier éditorial avec tous tes thèmes et tes dates, tes idées de contenu, bref, une stratégie déclinée en planning. Dans la vraie vie, en tout cas la mienne : ça marche moyen. Pourtant l’idée est bonne, mais il y a des aléas.
🟠 Le prescrit et le réel du créateur de contenu…
Déjà au moment où je fais mes listes, je peux être inspirée, je vais avoir envie d’écrire plein de trucs. Quand je les reprends des semaines plus tard, je ne me souviens plus de ce que je voulais dire à travers cette idée ! Par contre j’en ai plein qui passent en cours de route, que je ne saisis pas forcément parce qu’elles ne sont pas dans le plan… que je n’ai pas le temps… etc.
Et puis il y a l’outil. C’est pour ça que ça fait plus d’un mois que je n’ai rien écrit. Que je n’ai pas mis à jour mon site depuis 1 an, non plus. Ca vous le fait aussi ?
Si l’inspiration est là, il faut que je puisse l’écrire vite. Mon rêve, ça serait de brancher mon cerveau sur l’ordi, et qu’il écrive à la vitesse où je pense, tout ce que j’ai en tête. Comme la pensine de Dumbledore. Elle est trop bien. Mais en y remettant de l’ordre, un peu quand même, évidemment.
Tout ce qui est “friction” avec l’outil, ça bloque le processus créatif. Je n’avais pas vraiment l’impression d’être une créative, pourtant, c’est finalement une composante importante de mon travail, en tout cas, quand je crée des contenus pour vous. C’est ce que j’apprécie en plus : fouiller dans les idées pour arriver à vous expliquer ce que j’aime faire, pourquoi je le fais, ce qui peut vous être utile… c’est ce que je trouve plaisant dans l’écriture pour les contenus : le partage de mes idées, de ce qui me motive profondément. C’est comme discuter avec quelqu’un : tu ne sais pas d’avance quelle sera la fin de la discussion, ni par quels sujets tu vas passer. Ce qui est sympa c’est d’échanger, d’apprendre de l’autre, de partager. Là c’est pareil, mon plaisir, c’est de partager ce qui peut t’être utile, en tout cas, je l’espère. Ce que j’ai envie d’apporter au monde, de ce que j’en ai compris.
La première fois que j’ai entendu parler de cette idée de friction, que je trouve géniale, il me semble que c’est dans Arrêtez d'oublier ce que vous lisez ! d’Elliot Meunier. Où il explique tout son système de notes pour retenir et réutiliser ce qu’il a lu, et où il a une vision très “activité réelle” : l’outil de prise de notes ne doit pas générer de friction, car si c’est trop long, on ne le fait pas ! C’est juste un principe de réalité.
🟠 Mes besoins pour l’outil de rédaction
Et je réalise à quel point c’est important pour moi l’outil. A quel point il doit me permettre de me centrer sur le contenu, en direct, sans être parasitée par le cadre d’écriture. Parce que ce sont des contenus d’inspiration, pas des contenus d’analyse. Ca n’a rien à voir quand je produis des compte-rendus : je sais où je vais à l’avance, j’ai à peu près mon plan en tête, suffisamment pour avoir un cadre.
Là, idéalement, je devrais faire tout le brouillon, puis refaire le plan et rédiger en fonction. Sauf que ça c’est encore le prescrit. Dans le réel, je n’ai pas le temps de faire ça ! J’ai d’autres choses à faire dans ma journée qu’écrire, même si j’aime ça.
Donc l’outil doit me permettre d’écrire à la volée, et de réorganiser à peu près ensuite, de façon plus ou moins complète, sans que ça soit contraignant. Même si j’ai peu de temps, je dois pouvoir aboutir à quelque chose qui soit lisible, pas laid, et à peu près cohérent quand même.
C’est le cas ici avec Substack, c’est aussi le cas avec Notion, sur lequel je suis en train de faire la nouvelle version de mon site (oui, on peut !). Il semble qu’il y ait une nouvelle vague d’outils de ce style-là, avec une interface assez épurée, minimaliste, où tu peux juste écrire facilement et que ça soit pas moche. Même pour les formulaires, ou quiz, par exemple avec Tally (je n’ai d’actions chez personne).
🟠 Comment on oublie ses propres besoins…
Et du coup, pourquoi je n’ai pas juste continué ici ? Parce que j’ai commencé à me poser des questions. C’est qu’il y a d’autres critères de choix. Mais j’ai surtout voulu leur donner trop d’importance.
C’était une injonction que je n’avais pas repérée : croire que les critères que tout le monde trouve importants sont ceux qui doivent être importants pour moi. Au lieu de rester sur les outils qui me faisaient envie (c’est impalpable, l’envie, le pourquoi ça et pas autre chose… quand ce n’est pas un choix rationnel mais de coeur !), j’ai commencé à me dire plein de “oui mais”. Oui mais, il est quand même assez simple celui-là, sous entendu “tu es trop exigeante”, ou bien oui mais, c’est moins cher de faire ça et ça…, oui mais, il n’a pas telle fonctionnalité.
Avec les oui mais, j’essayais de me contraindre à utiliser des outils dont le choix paraît plus rationnel. Ils sont suffisants pour… la plupart des gens sans doute, qui arrivent à écrire sans se préoccuper du cadre. Moi, il y a des outils, il suffit que je sois dessus, ça a beau être plutôt simple, je n’arrive pas à démarrer. Je reviens ici, ou sur Notion, j’écris un fleuve. Je ne sais pas si c’est bien d’écrire un fleuve. Tant pis. Mais sinon, je n’aurais rien écrit du tout.
Mes choix ne sont pas parfaits. Je crois que là, la solution parfaite n’existe pas, ou pas encore. La seule qui compte, c’est celle qui marche le mieux pour moi.
2️⃣ Alors voilà mon 2e message :
Ne te fie qu’à la réalité de ce qui se passe. Si ça devrait marcher, mais que ça ne marche pas pour toi : c’est comme ça. Ecoute toi.
Ce n’est juste pas le bon choix pour toi. Ca ne sert à rien de vouloir te contraindre, ça ne donnera rien. Ou, si… plus de charge mentale !!
🟠 Pourquoi on ne s’écoute pas ?
Et puis, on se rend compte en avançant dans la vie, et peut-être encore plus dans son parcours d’entrepreneur·e, qu’il y a plein de caps à franchir comme ça avec des injonctions ou des autocritiques comme ça, qui sont là, et qui font qu’on ne s’écoute pas. Et qu’on se contraint. Qu’on se charge, pour rien, avec des trucs qu’on pense logiques. Mon autocritique ici était donc “tu es trop exigeante”, “pourquoi tu ne peux pas te contenter de ce qui convient à tout le monde” ? Maintenant que je l’ai repérée… je peux choisir ou pas de l’écouter !
3️⃣ Donc mon 3e message, c’est :
Essaie d’être à l’écoute de tes injonctions, de tes autocritiques.
Elles ne sont souvent pas conscientes, ou bien, on les croit tout simplement et on ne les remet pas en question !
4️⃣ Et le 4e, qui est la conclusion aussi, c’est :
Intègre vraiment le critère charge mentale comme prioritaire pour toi dans tes choix.
Le prix est un critère, mais la facilité d’usage, et j’irais plus loin, le plaisir à utiliser un outil en est un aussi et il ne dépend pour une partie que de toi. Il y a des critères ergonomiques pour rendre un outil facile d’usage - pas forcément très connus ou respectés d’ailleurs dans nos interfaces courantes, en général qui donnent l’impression d’être faciles par le design, mais peuvent être très génératrices de charge mentale (“mais elle est où déjà cette fonction ??”). Mais ces critères restent généraux.
Le seul moyen de vérifier si ça te correspond, c’est de tester, mais tester en levant cette contrainte de “raison” et se dire que c’est bébête de vouloir choisir plus celui-là parce qu’il est plus joli, juste parce que tu t’y sens mieux. C’est important que tu te sentes bien avec tes outils. Tu vas t’en servir tout le temps !
🟠 Besoin d’aller plus loin ?
📌 Si tu te sens frustré·e, plus très aligné·e, dans une période inconfortable… Rencontrons-nous et raconte-moi, je serai ravie de t’aider à avancer déjà d’un cran, et plus si affinités ! C’est juste là ⬇️
Tout toi et tellement d'autres... Merci pour les conseils ;-))