Comment améliorer ses relations avec les autres ? Retrouve dans cet article 3 mécanismes psychologiques qui sabotent tes relations, cela t’aidera à voir par quoi commencer pour améliorer tes relations.
As-tu déjà remarqué comment certaines conversations tournent mal alors que tu les abordais avec les meilleures intentions du monde ? Ou tu as peut-être constaté que tu reproduis régulièrement le même schéma avec quelqu’un, que tu veux aider par exemple, et sans succès ?
Tu es peut-être aux prises avec l’un de ces mécanismes. Il y en a encore plein d’autres, car nous sommes vraiment doués pour nous compliquer les relations, mais voici les 3 qui me viennent aujourd’hui.
👋 Hello ! Si on ne se connaît pas encore, je suis Mathilde Dehame, spécialiste charge mentale et qualité de vie, au travail ou perso, à Saint-Malo ⚓️.
J’ai 46 ans, une mémoire de poisson rouge et une forte tendance perfectionniste ! Je suis psychologue, coach et ergonome, autant de casquettes bien utiles pour aider les personnes à faire face à leurs responsabilités sans s’épuiser, arrêter de subir leur vie, à la fois en travaillant sur les contraintes qu’on se met soi-même dans la tête, et l’environnement global dans lequel on vit ou on travaille. J’aide aussi les entreprises à être de “good places to work” en les aidant à trouver un mode de fonctionnement efficace et cohérent avec les besoins humains, dans une démarche d’amélioration continue.
Dans une autre vie (j’ai l’impression), j’ai étudié la médecine 9 ans, ça s’est finit par un burn-out mais ça a aussi fondé tout le reste de mon parcours, pour que ça n’arrive pas aux autres… 🥰
J’écris la newsletter “Les 2 minutes charge mentale” dont tu lis un article actuellement, et plus largement je collecte sur mon site serenitizh.fr toutes les ressources que je trouve utiles pour t’aider à réduire ta charge mentale. Bonne découverte !
🟠 Mécanisme 1 : tu ne t’acceptes pas suffisamment toi-même
T’arrive-t’il de voir que tu dis quelque chose à quelqu’un, qui te paraît anodin, et que pourtant la personne bondit ? A l’inverse, il t’arrive peut-être parfois la même chose, quand on te parle, mais tu le repères pas forcément, parce que pour toi, c’est juste l’autre qui t’agresse.
Mais ce qui se passe souvent, dans ces cas-là, c’est que la personne a appuyé (même sans le vouloir) là où ça fait mal : sur un reproche que tu te fais déjà. Et alors là… ta réaction ne se fait pas attendre (ou bien, tu rumines, tout dépend ce que tu arrives à exprimer, mais en tout cas, vous ne vous comprenez plus).
Tu connais cette petite voix intérieure qui te critique constamment, ou souvent ? C’est elle qui est à l’oeuvre là, et elle peut sérieusement perturber tes relations (en plus de t’embêter, déjà !!)
Ne pas t'accepter suffisamment peut te rendre hyper sensible aux critiques, même les plus anodines. Tu te sens attaqué·e alors que souvent, ce n'est pas le cas.
Résultat :
la personne ne comprend pas ce qui se passe et te trouve “soupe-au-lait”
ou bien la communication s’arrête là, si tu te retiens et que tu ne dis rien ou que le même schéma s’est reproduit plusieurs fois
votre relation finit par se dégrader, tu reproches à l’autre de toujours te critiquer
ou bien tu culpabilises et tu nourris encore ta petite voix intérieure qui va être capable de te dire un truc commençant par “tu n’es pas capable de…” (termine comme tu veux).
Solution :
Tu as besoin de travailler sur l’acceptation de toi et de tes pensées (ce qui ne veut pas dire accepter que tu es nul·le ou je ne sais quel autre reproche ! mais bien t’accepter toi, et ne plus te harceler toi-même).
La mauvaise nouvelle, c’est que la petite voix intérieure ne s’arrête pas, en tout cas, pas en essayant de la faire taire.
La bonne, c’est qu’on peut cohabiter avec et la rendre moins présente ou moins active, et alors elle te laisse bien plus tranquille.
Les techniques de “défusion” issues de la thérapie d’acceptation et d’engagement sont très efficaces pour cela, je m’en sers beaucoup dans mes coachings.
🟠 Mécanisme 2 : ne pas réussir à écouter réellement … à cause de ses propres émotions
Tu as peut-être déjà entendu parler de l’écoute active ? L’idée est de parvenir à écouter réellement l’autre personne, se connecter à elle, ce qu’elle ressent. Cela peut te servir si tu es quelqu’un qui aide les autres à résoudre leurs problèmes, comme un manager, un parent, un soignant, un prof … en fait, un peu tous les métiers ou rôles où tu as à faire à d’autres humains pour lesquels tu es une ressource. Ca peut même juste être un pote à l’écoute.
Cela n’a rien de si évident de savoir écouter. On me le dit souvent : “ah mais c’est plus facile pour toi, tu es psychologue”. Oui enfin bon… J’ai appris effectivement à avoir un certain recul quand je suis au travail, et le reste, je ne l’ai même pas appris à la fac. C’était pas inné avec la casquette de psy : ça aide, mais ça suffit pas, et en plus, c’est toujours beaucoup plus facile au travail que dans ma vie à moi. Au travail, je suis neutre, c’est bien plus simple, je n’ai pas d’engagement émotionnel avec les personnes, j’ai beaucoup d’empathie, mais cela reste leur situation, pas la mienne ! Mais en dehors, c’est autre chose. Le défi reste entier !
Il y a des techniques et des astuces pour apprendre l’écoute active (que je peux t’apporter d’ailleurs, et qu’est-ce que c’est utile… 🚀 mais ça ne suffit pas).
Si tu bous intérieurement, tu seras juste incapable d’écouter, et c’est normal. Comment voudrais-tu réussir à écouter si toi-même, tu n’es pas en paix ? Il faut déjà parvenir à un niveau de calme suffisant pour être capable d’être réceptif à ce que va dire l’autre, et être capable de donner les retours adéquats, constructifs, pour que ça fonctionne.
Sinon même si je te les apprends, tu vas vite retomber dans les obstacles fréquents à la communication que Thomas Gordon a décrits dans ses livres (si tu ne connais pas, vraiment va voir, ça vaut le coup : ma page de ressources sur la communication).
Résultat
Tu essaies d’écouter l’autre ou tu essaies de l’aider, mais ça échoue lamentablement et il / elle se fâche. Quel ingrat !
Tu tentes de garder ton calme avec ton enfant en crise sur ses devoirs / ton chef / ton mari / ton client / ton fournisseur / qui tu veux dans une situation qui t’énerve mais vous vous énervez tous les deux au final alors que tu voulais vraiment garder ton calme !
Ca parasite vos relations et votre capacité à vous comprendre. Vous ressortez de l’interaction tous les deux en colère, considérant que l’autre est vraiment très agaçant et votre relation en perd quelques plumes. A force de perdre des plumes, ça finit par vraiment devenir un problème.
Solution
Tu dois apprendre à écouter tes propres besoins d’abord.
Tu n’arriveras à rien de constructif si pour commencer la discussion ton réservoir émotionnel est vide ! Il faut un peu de réserve pour être capable d’encaisser ce qui va éventuellement être énervant pour commencer la discussion, avant d’en arriver à la partie plus sympathique où les choses se décantent et une solution se trouve.
C’est comme si tu démarrais une épreuve sportive affamé. Comment tu veux avoir les réserves pour tenir le temps de la course ? Là c’est pareil. Si tu pars à vide… tu n’iras pas loin. Et en plus, tu vas vider toute ton énergie dedans au passage.
Je peux t’aider à mieux écouter tes émotions et apprendre à mieux identifier tes besoins. Je suis aussi en train de travailler sur une série d’outils (une boîte à outils) pour être un·e entrepreneur·e zen (mais dedans il y a des choses aussi valables pour tout le monde). Si ça t’intéresse, dis-moi !
🟠 Mécanisme 3 : la peur de l'échec et la responsabilité exagérée
Parfois, on veut très fort quelque chose, et c’est une énergie positive qui nous dynamise et nous aide à avancer.
Mais parfois, on veut très fort quelque chose, mais si fort qu’on est terrifié à l’idée d’échouer. Et là … quand c’est la peur qui prend le dessus plutôt que l’envie, on agit sans réfléchir et parfois on s’agite dans tous les sens sans que ce soit efficace.
Dans les relations aussi. J’ai vu des parents séparés empirer encore leurs relations avec leurs enfants avec ils avaient déjà des relations déjà dégradées : ils voulaient tant les reconquérir, parce que l’enjeu est si fort, justement parce qu’ils les aiment, qu’ils réagissaient trop vivement aux piques que leurs enfants (en colère également, et … des enfants - ils ne sont pas là pour vous épargner…) leur envoyaient, ce qui … dégradait encore plus la situation.
Si cela t’arrive, c’est peut-être la peur de l’échec qui est à l’oeuvre. Elle est très puissante, et encore plus quand l’enjeu est très fort.
Il peut y avoir aussi un 2e mécanisme inclus, que je vois fréquemment aussi : celui de se sentir responsable de ce qui se passe pour l’autre. C’est parfaitement compréhensible, surtout si l’on est dans un rôle de responsable (manager, parent, enseignant, etc…) mais c’est parfois exagéré jusqu’à croire qu’on est responsable de TOUT ce qui arrive.
Résultat
Ta réflexion et ta capacité de prise de recul sont complètement oblitérées par la peur, tu te mets à faire n’importe quoi, et surtout ce qu’il ne faudrait pas faire. Tu empires la situation exacte que tu voulais améliorer… car la peur est mauvaise conseillère.
Tu peux reconnaître facilement ce type de situation quand tu commences à te retrouver dans un mode où tu peux dire “j’ai l’impression d’avoir tout essayé” et si tu regardes bien, plus tu fais ce que tu as déjà essayé et pire c’est, alors que tu aurais pensé améliorer.
Solution
Ça signifie qu’il faut prendre du recul 2 minutes et surtout arrêter de continuer à faire le Shadok à remettre de l’eau au même moulin.
Si tu n’as pas la réf, les Shadoks étaient des personnages étranges d’une série animée des années 60 - je ne les ai pas connus, je n’étais pas née - dont un principe était “En essayant continuellement, on finit par réussir… Donc plus ça rate, plus on a de chances que ça marche.” et qui pompaient continuellement à cause de leur autre devise “Il vaut mieux pomper, même s’il ne se passe rien, que de risquer qu’il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.” - qui illustre très bien ce qu’est un comportement superstitieux.
Se rendre compte que tes efforts sont improductifs est la première étape.
Travailler sur cette question de l’échec, comment tu le vois, et qu’il n’est pas forcément (que) la chose horrible que tu te représentes, parvenir à lâcher plus prise, est la 2e.
Il y a des moments étranges où il faut accepter de lâcher son objectif absolu pour, paradoxalement, l’atteindre mieux, différemment.
Sors de ta roue du hamster !
C’est pour t’aider à avancer sur ce type de mécanismes, et sur encore d’autres freins psychologiques (car je n’ai certainement pas fini de les rencontrer tous !) que j’ai créé Sérénité 360.
Pour te permettre de franchir plus facilement ces étapes que nous rencontrons (presque ?) tous comme entrepreneur·e·s, ces caps qui me font dire que j’aurais aimé les franchir plus tôt parce qu’ils m’auraient aidée même avant quand j’étais salariée ! Mais simplement, toutes ces petites choses qui pouvaient encore tenir telles quelles quand on est salarié, deviennent rapidement plus bloquantes quand la tension vers l’objectif devient plus forte et qu’on ne peut plus se cacher, faire semblant que ça va et qu’on gère, masquer ce qui coince et se débrouiller quand même.
Quand tu es ton propre manager et l’opérationnel, et que tu commences à traquer tout ce qui peut te faire perdre du temps, limiter tes résultats, te rendre inconfortable… tu dois bien te rendre à l’évidence qu’il y a des trucs qui gênent un peu aux entournures. Un manque de confiance par-ci, la peur lancinante de l’échec par-là, les montagnes russes, la difficultés à se positionner avec les clients, les partenaires, s’affirmer, etc… Nous n’avons pas tous les mêmes, mais j’ai bien l’impression que nous en avons tous !
Et sinon, je suis en train de préparer une version “light” de cet accompagnement pour ceux / celles qui préfèrent faire en autonomie, avancer eux-mêmes. Je construis une boîte à outils pour entrepreneur·e zen. C’est en préparation, je te dirai quand ça aura avancé !
Donc je récapépète (c’est pas très français, je sais, je ne sais même pas si c’est argot ou de quelle région ça peut venir) :
3 séries d’actions pour améliorer tes relations
apprends à cohabiter avec tes pensées plus paisiblement, t’accepter, cesser de t’autocritiquer tout le temps
sois à l’écoute de tes besoins et fais en sorte que ta vie te permette de les satisfaire mieux, te contraindre plus ne fera qu’augmenter ta frustration et .. ne t’aidera pas à écouter qui que ce soit !
arrête ce que tu fais si ça ne fonctionne pas, et vois comment tu peux travailler sur ta peur de l’échec si c’est ce qui a initié ton cercle vicieux.
Ce que mes clients me disent le plus souvent
Mais pourquoi on n’a pas appris ça plus tôt ? On devrait apprendre ça à l’école !
Nous sommes très doués pour nous compliquer les relations. Beaucoup de personnes ont l’impression que c’est normal, que c’est comme ça… Ce n’est pas vrai : c’est juste qu’on ne nous a pas appris.
Bien sûr, ça ne devient pas totalement parfait pour autant car nous sommes complexes. Mais juste savoir comment nous fonctionnons peut changer tellement de choses …
Chaque petit pas compte !
Tu as envie que ça change dès maintenant ? Tu peux réserver ta première séance ici et on voit ensemble de quoi tu as besoin.
Merci de m’avoir lue jusqu’ici ! Je sais que j’ai tendance à être longue. C’est que j’écris pour vraiment te partager des choses qui me semblent utiles… et j’ai du mal à faire plus court.
Si ce post (ou ce mail, selon comment j’arrive jusqu’à toi) t’a plu, penses à me l’indiquer avec un 🧡 ou un commentaire !
Avais-tu déjà remarqué ces mécanismes ? En as-tu rencontré d’autres ? J’aimerais vraiment savoir.
Je ne sais te dire quand sera le prochain article, mais en tout cas, à bientôt !
Remplir son réservoir émotionnel avant de confronter les idées opposées de l’autre. Nice tip! 🙃